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Création : 12/11/2010 à 15:19 Mise à jour : 28/01/2012 à 08:57

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Booba : "L'ego, c'est artistique" (2/2)

Booba : "L'ego, c'est artistique" (2/2)
Pourquoi être allé chercher une partie de ton identité noire aux Etats-Unis ?
J'ai vécu à Detroit quand j'avais 14 ans. J'ai aussi eu un grand-frère qui était très branché Black Panthers. Et puis, toute la musique qu'on écoutait venait des Etats-Unis ou de Jamaïque... J'ai grandi avec "Fight the power" de Public Enemy. Ca m'a marqué parce qu'enfant, j'ai beaucoup souffert du racisme. Je me souviens qu'en montant dans le bus, il arrivait qu'une mère et son fils me montrent du doigt en disant "Regarde, il est noir". Ici, les immigrés, c'était, et c'est toujours : "Ferme ta gueule et touche ton chèque." Qui se battaient contre leur condition, contre le racisme ? Les noirs américains. En les voyant, je me disais qu'en fait, je n'étais pas seul. Je me rappelle encore d'un daron rebeu croisé à Monoprix à 6h du matin. C'était l'époque où je faisais un stage pour mon BEP vente. Il me racontait que toute sa vie il s'était levé à 5h pour ranger les rayons... Je suis parti, je n'ai même pas fait trente minutes de stage. Moi, je ne voulais pas finir comme ça.

En quoi vivre à Miami a influencé ce disque ?
En rien. Certains pensent que j'y suis allé pour la musique, mais j'aurais très bien pu aller au Brésil et faire le même album. Etre à Miami, géographiquement, ça m'a seulement permis de travailler plus facilement avec Akon, P.Diddy, Ryan Leslie et T-Pain.

Dans le morceau "Killer", tu évoques pour la première fois une relation de couple stable. C'est ce que tu vis actuellement ?
Non, mais ça m'est quand même arrivé. En ce moment, je suis amoureux, mais de plein de meufs en même temps (rires).

Tu parles quand même d'avoir "un marmot"... Ca ne t'adoucirait pas ?
Avoir un gosse et rapper, ce n'est pas incompatible. 50 Cent a un enfant, Snoop en a plusieurs... Je pourrais en parler au détour d'une phase, mais je ne ferais pas un morceau sur la naissance de mon fils. Ce n'est rien, les enfants. Enfin, je veux dire que ça ne te change pas. Un lion, quand il a des marmots, il continue à massacrer des gnous et des gazelles.

Ton avis sur la polémique autour de Sexion d'Assaut ?
Ben, tu ne peux pas te permettre de dire ça.

Mais toi, quand tu dis "anti pédé" ou "l'affaire pue l'homosexualité"...
Je parle du mouv'. Je traite les MC's de baltringues, quoi. C'est du second degré. Il y a une différence entre dire ça dans un morceau, et dire "Je suis homophobe à 100% et je l'assume" dans une interview. Je pars d'ailleurs du principe qu'à partir du moment où tu as prononcé cette phrase, que c'est sur cassette et sur papier, mieux vaut l'assumer. Même si, pour moi, c'est indéfendable.

Quand on écoute tes textes, les métaphores très visuelles, les assonances, les allitérations, on se dit que tu as forcément un rapport à la littérature... Est-ce ce que tu aimes lire ?
Ce n'est pas que je n'aime pas lire, mais je n'arrive pas à me concentrer sur un livre. J'ai essayé pourtant, et je sais que c'est mortel de lire. Mais j'écoute tout le temps de la musique, donc dès que j'ai du temps pour moi, que je peux me concentrer, j'écris un texte.

Alors d'où vient ce rapport aux mots si particulier ?
(il réfléchit) A l'école, tout ce que j'aimais, c'était l'anglais et la poésie. Je me souviens du "Dormeur du Val". C'était plein d'images, de rimes embrassées... J'avais capté ça, et j'avais kiffé. Mais je n'ai jamais étudié. Je ne sais pas comment ça vient. Quand moi j'écris, je ne me fie qu'à l'oreille, pour dire beaucoup de choses en peu de mots. J'aime bien les emboîter.

Tu parles comme un écrivain...
Sauf que je ne lis pas. Le dernier bouquin que j'ai lu, c'était au mitard. Ils te les amènent dans un chariot où il n'y a que des livres avec des chattes dessinées dessus, des pages qui manquent... Je crois que c'était une histoire de cafard géant. (rires) Tu vois, je ne m'en rappelle même plus. Quelques années après, beaucoup de gens m'ont chaudement recommandé de lire "L'alchimiste". A un tel point que c'est ce que j'ai fait, dans l'avion. Je me suis arrêté au premier tiers puis je l'ai donné à mon voisin... C'est pour les enfants, ce truc ! Tu devines à l'avance tout ce qui va se passer.

Tu passes beaucoup de temps à écrire ?
J'y passe ma vie. Des fois, j'ai l'impression d'être possédé. Enfin, j'ai des moments, comme tous les artistes je crois, où tout me réussit. Comme un sportif en fait, quand il y a tout qui rentre. Je deviens extralucide. Quand je me relis, c'est comme si je me lisais pour la première fois. Il m'arrive de me faire rire moi-même. Mais en vérité, je passe beaucoup de temps à choisir chaque mot. Je réécris certaines phases. Je coupe, je déplace... C'est un travail minutieux. Le rythme est très important. Des fois, je me prends la tête sur une virgule ou un "et", parce que ça peut changer tout le sens de ma phase. D'ailleurs, pour certaines, je sais au moment où je les écris qu'elle sont comme du vin, que je vais pouvoir les garder trois ans. Et il m'arrive d'effectivement attendre trois ans pour les sortir. Pour moi, c'est le truc du MC. Quand tu prends le début du rap, les mecs en freestyle qui faisaient des rondes, ils ne cherchaient que la punchline, la métaphore. C'est vraiment ce qui fait un rappeur, à mes yeux. C'est pour ça que j'écris comme ça.

Autre chose qui te caractérise, cette facilité à t'attirer les foudres des gens...
C'est parce que je parle de notre époque avec beaucoup de je-m'en-foutisme et d'aisance. Souvent, je ne fais que dire ce que les gens pensent. Mais ça choque parce que je ne suis pas dans leur culture. Ils ne sont pas habitués, alors ils ne comprennent pas du tout l'approche. Mes potes, quand ils m'écoutent, ils se marrent, parce que c'est ce qu'on vit. C'est pareil pour moi, quand j'entends Dosseh sortir : "Ici les mains sont sales tant que les Nike Air sont propres." C'est ça le rap !

Sauf que toi, tu donnes cette impression d'être égoïste, et les gens se reconnaissent quand même... C'est parce que l'époque est égoïste ?
Bien sûr. Je me parle à moi-même, ce n'est pas pour les autres. Mais j'ai un certain vécu que beaucoup de gens ont, ou avec lequel ils sont familiers, dont je parle avec si peu de retenue qu'ils reconnaissent ce qu'ils pensent au fond d'eux. Quelque part, ça les rassure de l'entendre de cette façon-là, avec tant d'arrogance. Mes fans en concert, il y a des phases, je sais qu'ils les attendent, comme on attendrait qu'un boxeur envoie une droite. Et quand elle arrive, ils hurlent, ils se libèrent. C'est comme ça que je le sens, en tout cas. Et le rap, c'est ça. Tu t'éclates. Qu'est-ce qu'on s'en bat les c... de la morale ! Si tu veux entendre parler de religion, va faire un tour à la mosquée. Ca n'a pas sa place dans un concert de rap. Ce serait malsain.

Pourquoi ce changement de voix et de flow au fil de ta carrière ? Est-ce que tu te cherches encore ?
Je n'ai pas un flow. Je ne sais pas ce que c'est, ma façon de rapper, parce qu'elle ne dépend que du tempo, de la rythmique, du nombre de mots que je mets. Je ne change que par rapport aux types de sons. A l'époque de Lunatic, c'était un peu plus speed. Aujourd'hui, c'est super lent... Je vis dans l'air du temps. Il n'y a que comme ça que tu dures, il n'y a pas de secret. On me parle encore du Wu-Tang, mais si tu fais du Wu-Tang aujourd'hui, personne ne t'écoute ! Le rap, c'est comme les jeux vidéo. Ca avance super vite. Quand il y a PES 11, tu ne joues plus à PES 10, sinon tu es un clochard ! C'est une musique moderne. Il y a des gens qui restent bloqués, c'est leur problème. Les mecs comme 50 Cent, qui ont refusé d'évoluer, ils sont finis. Moi, j'ai besoin de découvertes. Il y a toujours de nouveaux producteurs pour créer quelque chose de bien à eux, avec leur oreille et leur cerveau. Inconsciemment, la vibes de ces gens s'empare de toi, et tu es obligé de t'adapter à la musique. C'est pour ça que j'essaye toujours de nouvelles choses. Et qu'à mon sens, l'album que je viens de finir est toujours le meilleur.
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#Posté le mardi 23 novembre 2010 14:14

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